Mitch Lyons, le potier inventif.



Certaines et certains d'entres vous connaissent déjà ce potier plein de ressource. Un peu de terre, des outils simplistes et un tour de main incomparable.


A suivre sur Youtube


How to make vases using the Broomstick méthod? (Ceramic Art Daily) ou (Comment faire un vase en utilisant sa méthode)

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La décoration selon Mitch Lyons


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Connaissez-vous l'Urushi ?



L’Urushi est une laque végétale obtenue à partir de la sève de l’arbre «Toxicodendron Rhus verniciflua », appelé plus communément l’arbre à laque, Sumac Japonais ou Vernis du Japon. Il est originaire de Chine, et fut introduit au Japon. Il pousse dans d’autres pays d’Extrême-Orient, en Corée, ainsi qu'en Birmanie. 


En japonais, il porte le même nom que la laque : Urushi 漆.

Cette laque végétale ou gomme résine est obtenue par évaporation et filtration de la sève, (très allergisante).




















Depuis très longtemps cette laque est utilisée pour décorer (Urushi-e, images laquées) mais aussi et surtout pour protéger le bois.


Okumuna Toshinobu 1717-1750
boite décorée



Bol laqué
Pour repas Asiatique





l’Urushi et la céramique



L’histoire nous raconte qu'au 15ème siècle, un Shogun (militaire Japonais) casse son bol à thé favori. Il souhaite qu’il soit réparé, le bol repart dans son pays d'origine, en Chine. Mais quand il revient, les morceaux sont tenus par des agrafes. Le bol reste inutilisable.


Le Shogun demande alors aux artisans Japonais de trouver une technique pour combler les fissures. Cette technique (Kintsugi) est née de cette recherche.

Le Kintsugi est une méthode japonaise de réparation de céramiques brisées, utilisant des produits naturels (Urushi), mélangée à de l’or (kin en japonais) Tsugi signifiant ( jointure).


Kintsugi
Bol en raku et kintsugi



















Une restauration par jointure à l’argent se nomme, Gintsugi et Urushi-tsugi pour une jointure à la laque naturelle (ambrée).



Gintsugi
Urushi-tsugi



















Cette technique de restauration est la seule permettant de réutiliser un objet utilitaire.

boire... à nouveau dans un bol ).

Autres thermes



  • Yobi-tsugi, Restauration utilisant un morceau venant d’une autre céramique.


  • Shin-urushi - Laque synthétique, plus simple d’utilisation mais réservée aux objets décoratifs.

Pour en savoir ... beaucoup plus


Interview de Myriam Greff, spécialiste du Kintsugi en France.




Le site de Myriam Greff : Le Kintsugi

Une céramiste Parisienne, Karen Swami nous parle de cette technique.



"Dans la tradition occidentale, lorsqu'une céramique est fissurée elle est mise au rebut. Certaines fissures ont cependant un dessin singulier et harmonieux."

Le site de Karen Swami : Karen Swami


Les engobes



Un engobe sert généralement pour recouvrir entièrement ou partiellement les argiles tendres (faïences), les argiles dures (grès et porcelaine) afin d’en changer la couleur de surface. 
Cette méthode utilisée par les faïenceries aux siècles derniers, était également présente sur les poteries primitives.


Un engobe à pour base, une terre blanche ou de couleur délayée dans de l’eau. Les argiles utilisées peut-être de grès, de porcelaine ou de faÏence.




Ils peuvent se colorer avec des oxydes métalliques tels que le fer, le cuivre, le chrome, le manganèse. Les couleurs vont varier selon les différentes températures de cuisson. 




Mais aussi avec un colorant de masse, qui résulte d’un mélange d’oxydes métalliques et de matières premières (ex : Silice, Kaolin, alumine), ce mélange est calciné puis broyé très finement. Il est nommé aussi "engobe vitreux" Les couleurs d’un colorant de masse restent plus stables, même à haute température. Ils sont utilisables sur pièces biscuitées ou dégourdies qu'il faut recuire pour fixer l’engobe. 


Préparation des engobes


Pour Blanche et Chamotte, Sylvie G (lundi) et Jocelyne F (mercredi) ont endossé la panoplie du petit chimiste pour nous concocter de beaux engobes colorés, à partir de terre GT 5700 (grès), séchée puis réduite en poudre (sans grumeaux) , de poudre de porcelaine et de divers oxydes.


Pots contenant les échantillons


Des échantillons, sur la base de 60 grammes de terre, associés à de divers pourcentages pour le même oxyde ont été réalisés.

Liste d'oxydes


exemple : l’oxyde de cobalt donne des bleus clairs (0,2%) à très foncés (2%). Soit 60 g X 0,2% = 0,12 g d’oxyde pour un ton clair et
60 g X 2% = 1,2 g d’oxyde pour un ton foncé.


Sylvie et ses pots....

Ces mélanges ainsi obtenus sont dilués dans de l’eau (jusqu’à la consistance pâte à crêpes) puis étalés au pinceau sur des palettes d’échantillons en grès, en porcelaine, en terre rouge et noire.

Engobes sur les différentes terres
Engobes sur GT5700, biscuitée

Le décor à l’engobe

L’engobe se passe à consistance « cuir », il est préférable pour éviter que l’engobe ne se décolle à la cuisson, d’utiliser la même terre pour l’engobe et son support

Décoration au pinceau, (réalisation de filet à l’aide d’une tournette), à l’éponge, à la goutte, par grattage (ou sgraffito), à la pointe sèche, par coulures (à la poire), par ajout de matériaux (gaze trempé dans l’engobe), par ajout de chamotte (Argile cuite broyée) mais aussi par découpe de papier.

"Larmes de crocodile"  de Théa



Après une première cuisson de la pièce engobée, faire une deuxième cuisson avec une couverte (émail transparent) mate ou brillante qui donnera une belle finition. Une pièce cuite une première fois, peut-être tout simplement cirer.

Exemple de décoration au pinceau

C'est le cas pour ce pichet, plein d'humour, réalisé par Marie-Thérèse du lundi , il est en terre chamottée fine,  engobes, puis finalisé avec couverte brillante.